Le sous-secteur de la pêche au Sénégal a enregistré une croissance de 7,1% au terme de l’année 2017, rapporte la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) dans une note reçue samedi à APA.Cette embellie est principalement liée à la progression de 26,2% de la pêche industrielle. Selon la DPEE, celle-ci a été marquée, en 2017, par l’accroissement des captures, notamment de crevettes et langoustes (plus 30,0%) et de thon (plus 49,6%).

La pêche artisanale avec 2%) de progression a aussi contribué à l’embellie d’ensemble. Au niveau artisanal, l’augmentation des captures a été principalement notée dans les régions de Dakar (plus 27,4%) et Thiès située à 70 km de la capitale (plus 20,6%).

Elle a été, néanmoins, atténuée par les contreperformances de la région de Saint-Louis au nord (moins 81,4%) qui sont principalement expliquées par la non délivrance de licences de pêche par la Mauritanie.

En variation trimestrielle, l’activité de la pêche s’est légèrement repliée de 2,5% au quatrième trimestre 2017. Cette contreperformance est attribuable à sa composante industrielle (moins 8,5%), en liaison avec les diminutions respectives des débarquements de poulpes, seiches, sole, rouget et filet de poisson plat (moins 61,4%) ainsi que de sardinelles, maquereaux et chinchards (moins 70,9%).

Concernant la pêche artisanale, un léger renforcement (plus 0,3%) est enregistré en rythme trimestriel, principalement porté par l’accroissement des débarquements dans les régions de Ziguinchor au Sud (plus 83,4%) et de Fatick au Centre (plus 149,8%). Toutefois, un recul des prises est noté à Saint- Louis (moins13,5%), Dakar (moins 21,0%) et Thiès (moins 23,8%).

« Les performances notées à Fatick reflètent le redémarrage, en octobre 2017, de la campagne des sardinelles des sennes tournantes, après une période de repos biologique », explique la DPEE.

A l’inverse, les faibles résultats observés à Thiès sont liés aux changements climatiques qui ont dénaturé l’habitat marin, à la raréfaction des ressources (notamment les maquereaux, ceintures et otolites) et à l’interdiction des sorties nocturnes dans certaines zones.

A Dakar, en plus des alertes météo interdisant la pêche en mer, la prohibition des filets dormants à mono filament, l’immigration des pirogues de lignes locales et étrangères et la remontée vers le nord des sennes tournantes à la recherche de sardinelles, ont entravé les débarquements.

Source : journalducameroun