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Angola

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La production totale des pêches maritimes a été approximativement de 197 691 t en 1996. La production nationale, qui s’est élevée à 131 815 t, a augmenté par rapport aux années précédentes suite à l’expansion de la pêche artisanale. Les flottes étrangères ont capturé 65 876 t, consistant principalement en sardinelles et chinchards. Ces flottes travaillent avec des accords de joint venture conclus avec des partenaires privés angolais. Le total des quantités débarquées par les flottilles étrangères dans les ports d’Angola, s’est établi à 38 558 t en 1996, vendues à l’état congelé. En 1996, on recensait 4 677 bateaux nationaux de pêche artisanale, dont 17 pour cent motorisés, et 200 de pêche industrielle et semi-industrielle. Les pêches maritimes nationales sont principalement gérées, à partir de 1992, par des entreprises privées, suite aux reformes politiques et économiques qui a conduit à la privatisation des entreprises. Le Ministère des Pêches est responsable de la politique de développement du secteur des pêches maritimes.
L’Angola est riche en cours d’eau, mais est dépourvu de grands lacs. La pêche dans les eaux intérieures est essentiellement une activité de subsistance qui intéresse environ 7 000 pêcheurs à plein temps, et plus de 50 000 pêcheurs saisonniers dans les plaines d’inondation. On estime que ces derniers capturent environ 50 pour cent des 6 000 t pêchées chaque année dans les eaux intérieures. Le potentiel total de ces eaux intérieures est estimé à 50 000 t au moins, chiffre qui fait ressortir le degré de la sous-exploitation de cette pêcherie. Les bateaux de pêche sont généralement des pirogues monoxyles dépourvues de moteur. Les principaux engins utilisés sont des filets maillants, des sennes, des palangres et des lignes à la main. Dans les pêcheries saisonnières, des barrages sont communément utilisés en combinaison avec des pièges (nasses). Le Ministère de l’Agriculture est responsable du secteur des pêches continentales.
Plusieurs stations de pisciculture existent à l’intérieur du pays. Toutefois, ce secteur s’est heurté dans le passé à un certain nombre des difficultés dues principalement au coût élevé des investissements, la guerre et à la formation insuffisante du personnel.
En 1996, environ 70 pour cent du poisson de mer débarqué étaient introduits directement dans le circuit de distribution à l’état frais ou congelé. Vingt-deux pour cent seulement des quantités débarquées, soit quelque 37 500 t, étaient dirigées vers les usines de transformation, dont les deux tiers vers les installations de salage/séchage particulièrement développées dans les provinces du sud. La production de poisson en conserve est encore faible; elle concerne principalement le thon, la sardinelle et le chinchard. La plupart des nombreuses usines qui fabriquaient de la farine et de l’huile de poisson ont cessé d’opérer, parce que la priorité était donnée à la consommation humaine et les captures étaient insuffisantes. Les entrepôts frigorifiques existants restent encore sous-utilisés. Les prix de vente du poisson sont fixés par le marché.
L’industrie de la pêche fournie des protéines de haute qualité à la population locale et le poisson représentait environ 40 pour cent des disponibilités totales de protéines animales. En 1996, les disponibilités moyennes par habitant s’établissaient à 14 kg (le poisson représente environ 40 pour cent des disponibilités totales de protéines animales). Ce chiffre se décomposant toutefois en plus que 30 kg par habitant pour les populations du littoral et moins de 10 kg pour les populations des provinces intermédiaires et de l’intérieur. La contribution du secteur des pêches au PIB est approximativement de 3 pour cent et les exportations ont atteint 22 millions de dollars, surtout suite à la création d’entreprises mixtes qui exportent des crevettes. L’industrie des pêches maritimes emploie 35 000 personnes. Selon les estimations, un total de 85 000 personnes sont employées dans le secteur de la pêche.
En 1997 les données disponibles en ce qui concerne les principaux stocks de poissons marins commerciaux indiquent un potentiel exploitable de 360 000 t. Ce chiffre se décompose comme suit: 285 000 t d’espèces pélagiques dans les eaux côtières et 20 000 t de thons au large, plus 55  000 t d’espèces démersales dont 7 000 t de crevettes et crabes vivant en eaux profondes. L’objectif principal de la politique des pêches en Angola c’est l’exploitation, d’une façon rationnelle à long terme, des ressources marines de la Zone Economique Exclusive. Les objectifs sectoriels:
  • l’exploitation rationnelle des ressources marines; 
  • amélioration de la fourniture des produits de la pêche à la population; 
  • amélioration des conditions de vie des pêcheurs et des communautés;
  • augmenter les profits de la pêche pour satisfaire les nécessités de financement du secteur.
Pour atteindre ces objectifs des stratégies ont etés elaborées incluant l’organisation du suivi, du contrôle et de la surveillance, le renforcement de la flotte nationale, la réhabilitation de l’industrie de transformation des produits de la pêche, en donnant la priorité à la congélation et la production de poisson salé/séché et d’augmenter les exportations des produits de haute valeur commerciale. On prévoit aussi d’améliorer la qualité des produits, à travers la formation, l’introduction de techniques adéquates et de facilités de crédit. Les pêcheries continentales de l’Angola sont encore exploitées au niveau de subsistance mais, si elles étaient pleinement mises en valeur, elles auraient un potentiel suffisant pour assurer un emploi à environ 10 000-15 000 artisans pêcheurs. Pour atteindre cet objectif, il sera nécessaire de fournir aux pêcheurs des moyens de production, leur dispenser une formation et de mettre sur pied un système de distribution adéquat à l’échelle interprovinciale. La demande de poisson dans le pays est forte. La population augmente au rythme de 2,7 pour cent par an.  
L’Institut de Recherche Halieutique (I.I.P.) de Luanda et les Laboratoires do Lobito, Namibe e Tombwa, effectuent diverses recherches. Parmi les fonctions assignées au I.I.P. figurent la coordination et exécution des activités de recherche appliquée, le développement expérimental relatif à la science et la technologie halieutique et l’aquaculture, l’étude des ressources halieutiques et marines, son milieu et l’adoption de mesures de conservation et de gestion rationnelle.
Divers projets visant principalement à construire ou à remettre en état les usines de transformation du poisson sont déjà achevées. Les programmes d’aide étrangère, principalement ceux de la EU, ex-URSS et des pays nordiques, ont permis de relancer plusieurs usines de transformation du poisson, notamment à Namibe, Baia-farta et Porto Amboim. Le Danemark s’est principalement occupé de fournir du matériel aux installations d’entreposage frigorifique et aux conserveries. La Suède quant à elle a apporté une aide aux activités de recherche, de formation et a fourni des bateaux et du matériel de pêche au secteur de la pêche artisanale. Deux établissements de formation rattachés au Ministère des Pêches fonctionnent depuis dix ans, l’un à Luanda (CEFOPESCA) et l’autre à Namibe (Helder Neto), avec la capacité pour deux cent élèves, chacun. Deux projets PNUD/FAO ont apporté une aide aux secteur des pêches continentales dans la province de Moxico et aux alentours de Luanda, tandis que de petits projets PCT/FAO concernaient respectivement les statistiques et les entreprises mixtes. L’Italie a concédé un financement pour un projet intégré de pêche à Porto Amboim, composé de chambres frigorifiques pour 3 000 t, de bateaux industriels (14) pour la pêche du thon, demerseaux et crevette, d’un quai et des habitations pour les techniciens. L’Espagne a contribué à l’acquisition d’une nouvelle flottille de pêche composée de 15 chalutiers et de 22 senneurs. Tout cela sont des projets réalisés dans la décennie des années quatre-vingt. Plus récemment ont été réhabilités le port de pêche de Boavista à Luanda, la plus grande usine de farine de poisson à Tombwa (~30 ton./heure) et le complexe frigorifique Somar à Namibe et les installations de l’Institut de Recherche à Luanda. Les nouvelles installations du Ministère de La Pêche à Luanda et les Laboratoires de Lobito sont achevées et trois embarcations pour la surveillance de la côte angolaise ont été acquises. Les principaux projets en cours sont les suivants:
  • l’actualisation du Plan Directeur des Pêches maritimes;
  • l’appui à la pêche artisanale de la province du Zaire, financée par le FIDA;
  • l’évaluation des ressources par le bateau de Norvège DR FRIDTJOF Nansen;
  • l’appui de la pêche artisanale de la province du Namibe, financé par l’Union Européenne;
  • l’acquisition d’un bateau de recherche;
  • l’installation d’équipements de surveillance satellite dans les bateaux de pêche.