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RD Congo

République Démocratique du CONGO

La République Démocratique du Congo, située en Afrique Centrale et couvrant 2 345 000 km2, est le troisième pays africain en termes de superficie. Sa population était estimée à 62 millions d’habitants en 2006 avec un taux de croissance moyen annuel de 3,2%.Sur le plan économique, les réformes et les politiques ont contribué à relancer la croissance et à réduire de façon significative l’inflation. Le taux de croissance du PIB est ainsi passé de 5.7 % en 2003 à 6.7 % en 2007. En 2004, le secteur primaire représentait 59 % du PIB (49% pour l’agriculture, la pêche et la sylviculture et 10 % pour les industries extractives). La RDC est dotée de nombreux plans d’eau couvrant 3,5% de la superficie totale du pays. C’est le pays le plus riche en eaux continentales et le plus défavorisé des eaux maritimes du Golfe de Guinée. Dans la vallée du Rift, de grands lacs, prolongés au sud par le lac Moëro, totalisent une superficie de 48.000 km2, dont environ 47 % font partie intégrante de la RDC. Cet important réseau lacustre est doublé d’un système fluvial qui couvre près de 34.000 km2 à travers un réseau de plus de 33.000 km de fleuves et affluents principaux (Lomami, Aruwimi, Itimbiri, Mongala, Lulonga, Ruki, Ubangi, Sanga, Kasaï etc.) ainsi que des lacs adjacents (Tumba et Mai-Ndombe). Le système fluvial comporte également de vastes étendues forestières inondées entre Lisala et Irebu (en aval de Mbandaka), notamment entre le fleuve et l’affluent Ubangui (37 800 km2) ainsi qu’aux alentours des lacs Tumba (3 400 km2) et Mai-Ndombe (21 300 km2). Le fleuve et les rivières secondaires totalisent environ 12.000 km. Le pays possède un important potentiel halieutique, estimé à plus de 700.000 tonnes exploitables par an (85% du potentiel des pays de la COREP), potentiel lié principalement à son vaste réseau hydrographique et à son relief favorable au développement de la pisciculture. La production annuelle actuelle estimée, essentiellement artisanale et continentale, est d’environ 240.000 tonnes, soit environ 30 % du potentiel. En raison de la longueur réduite de la côte (environ 40 km), les captures d’origine marine sont modestes et estimées à seulement 2 % de la production totale depuis les années 1980, avec sensiblement 4000 tonnes. Le secteur des pêches comprend la pêche maritime, la pêche continentale et l’aquaculture. Les ressources halieutiques d’eau douce peuplent les nombreux lacs, marais et plaines d’inondation du pays. L’aquaculture repose principalement sur la pisciculture familiale de subsistance dans laquelle la culture de tilapias et de poissons chats est prédominante malgré les potentialités d’élevage d’autres espèces. Les activités de pêche comportent plusieurs avantages pour le pays, notamment la disponibilité de nourriture, la création d’emplois et l’allégement de la pauvreté. Le poisson constitue la source de protéines animales la plus accessible en RDC. Sa consommation par habitant est estimée à 8,5 kg. En dépit de la faiblesse de sa consommation, le poisson représente 25 et 50 % des protéines consommées dans le pays. La pêche constitue la principale source de revenu des populations démunies qui vivent aux abords des plans d’eau. Les connaissances sur les stocks, sur le potentiel exploitable, voire même sur la richesse en faune aquatique sont très disparates, et il ressort que l'information sur les stocks est fragmentaire, hétérogène et non actualisée depuis plus de deux décennies. En outre, le cadre d’action, le cadre juridique et la planification stratégique s’avèrent incapables de mettre en place les conditions d’une gestion responsable et durable des pêches.
Depuis l’effondrement de la pêche industrielle maritime et de la pêche semi-industrielle dans les lacs de l’Est au profit de la pêche artisanale au cours des deux dernières décennies, il n’existe pas un dispositif permanent de collecter les statistiques des pêches pouvant permettre d’évaluer de manière objective et nationale la contribution du secteur des Pêches à l’économie nationale et aux indicateurs macro-économiques. En l’absence de toute possibilité d’établir un PIB pêche, les données disponibles indiquent le PIB Agricole, dont fait partie le PIB pêche.