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Principaux Axes Stratégiques

PAS I

Le Plan d’Action Stratégique 2009-2015 (PAS), adopté en juillet 2008, a été élaboré sur base des principaux axes stratégiques de référence. Les activités de la COREP découlent des programmes et projets conçus pour la mise en œuvre du PAS. Le Plan d’Action Stratégique comprend sept (7) principales composantes :
  • Evaluation et caractérisation du potentiel halieutique et caractérisation des stocks (chevauchants, partagés ou d’intérêt économique commun) ;
  • Evaluation et caractérisation du potentiel économique associé aux ressources halieutiques (rente) ;
  • Renforcement institutionnel aux échelles de la région de la COREP toute entière, des Etats parties et des pêcheries d’intérêt économique principal ou commun.
  • Evaluation des coûts et étude des voies et moyens de structuration régionale et de renforcement des services de la recherche, du suivi, contrôle et surveillance des pêches ;
  • Harmonisation des conditions d’accès et d’exploitation des ressources halieutiques prenant en compte les accords de pêche internationaux et les migrations humaines ;
  • Assistance technique et financière à l’échelle de la région COREP et des régions littorales dépendantes de la pêche ;
  • Information, communication, formation.
 
Le diagnostic régional sur l’état des pêches dans les États Membres de la COREP (projet TCP/RAF/3110 (D) initié en collaboration avec la FAO) avait mis en évidence deux préoccupations majeures :
  1. L’amélioration des connaissances sur l’état des ressources halieutiques, les dynamiques des stocks et des pêcheries : connaissance de la ressource (état des lieux du potentiel halieutique, caractérisation des stocks).
  1. L’évaluation de la contribution du secteur des pêches aux économies nationales et évaluation de la richesse potentielle associée aux ressources halieutiques : suivi/évaluation de l’exploitation des ressources et évaluation de la rente halieutique.
Ces deux préoccupations correspondent à l’une des recommandations de la CMAPA 2010 : « L’Union Africaine, les Etats Membres et les partenaires au développement devraient effectuer une évaluation économique des ressources halieutiques ». C’est dans cette optique que le Programme PAF/NEPAD d’appui à la COREP, projet financé par l’Agence de Planification et de Coordination du NEPAD et intitulé « Appui au renforcement des actions en faveur de la bonne gouvernance des pêches dans la zone COREP pour une meilleure contribution des pêches aux objectifs macro-économiques nationaux et régionaux », a réuni suffisamment d’éléments en rapport avec la contribution du secteur des pêches aux économies nationales et l’estimation du niveau des rentes potentielles associées aux ressources halieutiques présentes dans chacune des zones exclusives des Etats Membres de la COREP  
RENFORCEMENT DES CAPACITES DE GOUVERNANCE NATIONALE ET REGIONALE DU SECTEUR DES PECHES : POLITIQUES, STRATEGIES ET PLANS D’ACTIONS/PROGRAMMES/PROJETS Cet axe stratégique doit se traduire par :
  1. L’identification et l’analyse des conditions et des modalités d’accès aux ressources halieutiques ;
  2. L’identification et l’analyse des structures et systèmes de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non règlementée (INN);
  3. L’identification et l’analyse des textes règlementaires en vigueur;
  4. L’inventaire et l’analyse  des instruments de cadrage des politiques concernant la pêche en matière de : conventions ou protocoles d’accords internationaux, accords de pêche avec des pays tiers, échanges commerciaux, etc …
  5. L’inventaire et l’analyse  des instruments des politiques nationales : documents de stratégie, documents de politique macro-économique, lutte contre la pauvreté, priorités de la recherche/besoins d’aménagement, etc …
  6. La mise en place des plans d’aménagement par pêcherie.
Il nous ramène à l’une des recommandations de la CMAPA 2010 : « Les pays devraient adopter des politiques et entreprendre des réformes institutionnelles afin de créer un environnement propice aux partenariats efficaces pour promouvoir l’investissement dans les pêches et l’aquaculture».  
Le renforcement des capacités institutionnelles est envisagé sous les trois aspects ci-après :
  1. Le renforcement des capacités humaines : formation et perfectionnement (mise à niveau pour une pleine  implication dans les composantes du PAS) ;
  2. Le renforcement des capacités institutionnelles : amélioration des performances des administrations des pêches, développement des centres d’excellence  (recherche, formation, contrôle sanitaire des produits) ;
  3. Le renforcement des capacités professionnelles : encadrement technique et professionnalisation des différents acteurs du secteur des pêches et de l’aquaculture (y compris les services connexes au secteur : coopératives/associations, caisses d’épargne, etc …).
Après avoir déterminé le potentiel halieutique, identifié et classé les stocks (chevauchants, partagés, d’intérêt commun, etc …), procédé au diagnostic du niveau d’exploitation, défini les zones de pêche nationales et les zones de pêche à dimension régionale, il faut que les institutions et les animateurs de ces institutions soient à même:
  1. D’arrêter les critères d’élaboration et de prendre des options pour les plans d’aménagement et d’exploitation des principaux stocks ;
  2. D’élaborer et de mettre en application les plans d’actions et les mesures techniques ou règlementaires en matière de régulation de l’accès à la ressource, d’ajustement des capacités de pêche, de lutte contre la pêche INN.
Ceci explique le bien-fondé de l’une des recommandations de la CMAPA 2010 : « Les Etats membres, les CERs et les ORPs devraient envisager des réformes en matière de pêche et renforcer les cadres institutionnels afin d’augmenter durablement la productivité et le potentiel de création de la richesse par la  pêche et l’aquaculture».  
La protection et la gestion durable de la ressource est un axe stratégique à trois volets, à savoir :
  1. Le renforcement des systèmes de Suivi, Contrôle et Surveillance des pêches (SCS) : mise en place d’un plan régional de renforcement des capacités et de  développement d’actions à l’échelle sous régionale en faveur du Suivi, du Contrôle et de la Surveillance des pêches (SCS)  dans la zone COREP ;
  2. La Lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non règlementée (INN) : régulation mieux adaptée au contexte actuel de gestion des ressources halieutiques ( inventaire et harmonisation des textes existants fixant les conditions d’accès, inventaire des conventions ouvrant droits de pêche à des flottes ou à des opérateurs étrangers, inventaire précis de la situation des flottes, etc …) ;
  3. La préservation de la biodiversité : mise en synergie des opérateurs privés et d’institutions investies de missions d’aide au développement et/ou à la protection des ressources et des milieux marins (activités de pêche et de l’aquaculture, activités de l’écotourisme, activités récréatives et sportives agissant en faveur de la protection des espèces et milieux).
 
Il s’agit d’un axe stratégique devant jouer un rôle central à tous les niveaux d’exécution des programmes et projets découlant du PAS. Il comporte trois aspects, à savoir :
  1. La promotion de la coopération inter-Etats :
  • Fichier des experts régionaux mobilisables à travers la COREP pour venir en appui au PAS et aux projets programmes qui le composent ;
  • Répertoire des grands projets, programmes et initiatives qui peuvent permettre de conduire l’une des composantes du PAS ;
  • Concertation, harmonisation, prise de position commune, mise en commun des moyens : Convention sur les conditions minimales d’accès à la ressource, Plan régional SCS, Accords de pêche, Conférences régionales et internationales, Institutions de recherche, de formation et de contrôle de qualité des produits.
  1. Renforcement des partenariats :
  • Mise en synergie des grands programmes et projets avec les initiatives de la COREP à travers le développement d’un forum régulier des partenaires institutionnels externes aux institutions publiques nationales des Etats parties de la COREP ;
  • Soutien aux investisseurs plaçant leur projet de développement d’activité (production, valorisation ou commerce) dans un cadre régional à la dimension de plusieurs pays de la COREP ;
  • Assistance technique et financière : partenaires au développement, bailleurs des fonds.
  • Protocoles d’accord/d’entente : projets/programmes régionaux, organismes régionaux, etc …
  • Répertoire de l’expertise régionale dans différents domaines de la pêche et de l’aquaculture.
  • Mécanismes de participation et de collaboration des acteurs non étatiques : ONGs, institutions de financement, etc …
  1. L’information.
  • Mise en place des supports, réseaux et moyens de communication en direction des Etats Membres pour faciliter la circulation des informations susceptibles de favoriser les initiatives communes dans la région, l’harmonisation des politiques et certaines initiatives nationales ;
  • Développement d’une revue et différents supports de communication (site internet, observatoire économique des pêches et de l’aquaculture) en direction des organisations et institutions nationales, des organisations et partenaires internationaux, des opérateurs privés et publics impliqués dans les secteurs relevant du champ d’application du PAS ;
  • Mise en  disposition d’une banque d’informations sur les formateurs et organisations susceptibles d’intervenir dans ce domaine et faciliter leur mobilisation par rapport à des moyens propres ou l’implication de partenaires au développement.
Par voie de conséquence, la Commission Régionale des Pêches du Golfe de Guinée se devait d’ouvrir deux projets :
  1. L’observatoire économique des pêches et de l’aquaculture : outil de mise en commun des données et informations de l’échelle nationale et devant être centralisées, organisées, consolidées, dimensionnées et diffusées à l’échelle sous-régionale de la zone COREP (Programme PAF/NEPAD d’appui à la COREP);
  2. Le système de partage et d’échange d’informations : organisation et formation des services de partage de l’information au sein de la COREP (Programme ACP FISH II).
 

PAS II

Le deuxième Plan d’action de la COREP vise, à l’horizon 2020, la mise en place et le fonctionnement optimal des mécanismes nécessaires à une gouvernance du secteur pêche et aquaculture qui permette aux pays de la région COREP de tirer un meilleur parti du potentiel aquacole et de l’exploitation des ressources halieutiques ciblées par les pêches de capture.
A la lumière du premier PAS I dont l’essentiel des activités a surtout tourné autour de la gouvernance et compte tenu de la dynamique panafricaine de réforme du secteur pêche prônée par le Bureau Interafricain pour les Ressources Animales (UA BIRA) et l’Agence de Planification et de Coordination du NEPAD (APCN), le PAS II est organisé autour de sept (7) champs d’actions ou axes stratégiques adoptés par le Comité Technique en sa réunion de novembre 2014 à Douala. Aussi, pour répondre non seulement au besoin créé par l’extension du mandat de l’institution aux sous-secteurs pêche continentale et aquaculture, mais également pour prendre en charge ces domaines dynamiques dont les potentiels sont adossés à l’important réseau hydrographique qui caractérise l’espace géographique de l’Afrique Centrale, il est question, dans les pays traditionnellement actifs au sein de la COREP, de faire le point et de développer des stratégies appropriées, et pour ce qui concerne les pays sans littoral dans lesquels la pêche continentale connait pourtant une réelle dynamique au niveau des productions, de la transformation et du commerce, d’élaborer également des politiques pour structurer et développer ces sous-secteurs. Dans ce contexte, l’adhésion du Burundi, de la RCA, du Rwanda et du Tchad à la convention de la COREP figure en bonne place. Les axes du Plan d’Action Stratégique 2016-2020 de la COREP sont :
  1. Amélioration de la connaissance sur les ressources exploitées, l’environnement aquatique et le secteur pêche et aquaculture en Afrique Centrale ;
  2. Amélioration de la gouvernance du secteur des pêches et de l’aquaculture ;
  3. Développement de la pêche maritime et structuration de la pêche continentale ;
  4. Promotion d’un développement responsable et durable de l’aquaculture ;
  5. Promotion du Genre et des groupes marginalisés actifs dans le secteur ;
  6. Renforcement de la résilience et réduction de la vulnérabilité des acteurs du secteur ;
  7. Renforcement de la coopération et consolidation de la Voix Africaine.
La matrice opérationnelle du PAS 2016-2020 fixe les objectifs à atteindre pour chaque axe retenu. C’est le canevas minimaliste pour la mise en œuvre du plan. Elle décrit, pour l’essentiel, les activités à mener dans chaque composante et donne un aperçu de leur horizon de réalisation. Ainsi, un certain nombre d’indicateurs de performance objectivement vérifiables, qualitativement ou quantitativement, sont définis pour constituer les points de repères de l’évaluation à posteriori de la mise en œuvre du PAS II. Le tableau ci-dessous présente les axes du PAS II (A, B, C, D, E, F, G) ainsi que leurs champs d’application (A.1 ; A.2 ; C.1 … G.4 ; G.5) et les actions ou activités (A.1.1 ; A.1.2 … G.4.1 ; G.5.1) qui pourraient être réalisées. Pour chaque activité, des indicateurs de performance permettent de suivre et de vérifier le travail fait. C’est la comptabilité de ces indicateurs qui permettra d’apprécier objectivement le niveau de mise en œuvre du PAS II aussi bien lors de la revue à mi-parcours en 2018 qu’en fin d’exercice en 2020. Un indicateur peut être spécifique à une action lorsque d’autres peuvent rendre compte de la mise en œuvre de plusieurs actions en même temps. Les indicateurs proposés ici ne sont ni exhaustifs, ni figées dans le temps. Ils sont révisables et à affiner dès le début de la mise en œuvre du plan et ce en fonction aussi des opportunités d’appuis qui se présenteront. Le Comité Technique et le Secrétariat Exécutif de la COREP peuvent donc retravailler ces instruments de suivi et de mesure. La matrice opérationnelle est la feuille de route dynamique pour les cinq prochaines années.
Au-delà des objectifs de développement du secteur pêche et aquaculture en lui-même, le contexte relatif à la sécurisation de la vaste zone maritime du Golfe de Guinée propose un certain nombre d’initiatives qui se trouvent être des opportunités additionnelles pour la mise en œuvre du PAS II. A titre de rappel, les questions qui intéressent la sous-région en matière de pêche et d’aquaculture portent pour l’essentiel sur la lutte contre la pêche illicite, le développement de l’aquaculture, la pêche continentale et le commerce intra régional qui en découle ainsi que la gestion des stocks transfrontaliers. Un certain nombre de partenaires ou d’initiatives sont déjà positionnées sur les questions qui intéressent l’action de la COREP de 2016 à 2020. Il s’agit pour l’essentiel de :
  • la FAO à travers ses programmes réguliers qui portent sur des appuis techniques pour l’évaluation des ressources marines (EAF-Nansen), les statistiques, la filière post-capture et le rôle des femmes et des jeunes, mais aussi son initiative « Croissance Bleue » ;
  • l’UE avec le Programme Indicatif Régional (PIR) géré par la CEEAC et dont les intérêts portent sur les questions de Paix et sécurité, de lutte contre la piraterie dans le Golfe de Guinée (Conférence de Yaoundé en 2014), de maitrise des flux migratoires en direction de l’Europe (Conférence internationale de Malte en novembre 2015), etc. ;
  • l’UA-BIRA avec notamment ses deux projets Fish Gov (Gouvernance des Pêches) et Fish Trade (Commerce des produits de pêche) financés par l’UE ;
  • l’APCN à travers le PDDAA et le projet Fish Trade (en collaboration avec l’UA-BIRA) ;
  • la Banque mondiale qui est fortement intéressé à financer un programme similaire au PRAO qu’elle exécute actuellement en Afrique de l’Ouest ;
  • la Banque Africaine de Développement (BAD) qui soutient régulièrement des initiatives de renforcement des capacités dans les pays de la sous-région et qui pourrait être fortement intéressée par les questions d’appui aux communautés de pêche et le renforcement des capacités de production, le suivi des statistiques de l’exploitation des ressources halieutiques, etc.
D’autres partenaires et non des moindres sont eux aussi à contacter. Il s’agit notamment de la GIZ (Coopération Allemande) active dans la sous-région dans la gestion durable des ressources naturelles, ainsi que de la JICA (Coopération Japonaise) avec laquelle la COREP a développé en 2012 un programme relatif au renforcement des capacités en matière d’évaluation des stocks et à la mise en place d’un centre d’excellence pour le développement d’une aquaculture commerciale (programme à actualiser pour une mise en œuvre incessante). Des contacts sont également à envisager avec d’autres institutions actives dans la sous-région notamment avec les ONG impliquées dans la préservation des ressources (WWF, WCS, IUCN, etc.) ainsi que les organisations travaillant sur la réduction de la vulnérabilité des populations face aux aléas et catastrophes naturelles (UNICEF, OMS, PNUD et autres organisations caritatives). Les autres organisations intergouvernementales (CEMAC, CEBEVIRHA, BDEAC, etc.) ainsi que le secteur privé et notamment les corporations professionnelles (associations de mareyeuses, groupement des femmes transformatrices d’Afrique Centrale, syndicats des armateurs de la pêche industrielle, coopératives des pêcheurs artisans, etc.) ne doivent pas être en reste.