FLASH INFO
Accueil > Gabon

Gabon

GABON

Le Gabon possède une frange maritime de 800 km de long avec une Zone Exclusive Economique de 210 000 Km2. De par sa forte pluviométrie le domaine aquatique du Gabon comprend des eaux maritimes, des eaux continentales et un vaste ensemble d’estuaires, lagunes côtières et de mangroves. On note la présence d’un plateau continental de 40.600 km². Les eaux continentales forment un réseau hydrographique très dense d’environ 10.000 km² (dont un fleuve principal, l’Ogooué, long de 1.200 km), un ensemble de lagunes d’environ 2.700 km² et une multitude de plaines inondées et plans d’eau divers. La première zone forestière est essentiellement constituée de mangrove, elle occupe d’ailleurs près de 15% de la couverture forestière du pays et est la zone de transition avec la forêt dense équatoriale du Gabon. De par ses fonctions bioécologiques elle est une nurserie et un lieu de reproduction pour certaines espèces. Bien que le Gabon soit un pays à revenu intermédiaire avec un Produit Intérieur Brut (PIB) par habitant d’environ 4.000 dollars EU en 2004, les disparités de revenus sont grandes. En effet, environ 62% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté (20% des citadins sont même sous le seuil de pauvreté absolue) et, selon l’Indice de Développement Humain (IDH), le Gabon occupe la 119ème position sur un total de 177 pays classés en 2008. La contribution du secteur des pêches au PIB est estimée à 1,5 %. La consommation de produits de la pêche est de 25 à 30 kg par personne et par an, ce qui est très élevé par rapport aux pays voisins. Les produits halieutiques sont une source nutritive essentielle correspondant à 40% des protéines animales absorbées par les habitants. Pour ce qui concerne les activités qui se développent dans le domaine maritime, on note l’exploitation pétrolière, les activités portuaires qui ne sont répertorier que par endroit, du fait que le nombre de port dans l’ensemble du pays est très faible (au total 3 ports sont en activité). La production halieutique nationale en 2009 a été de 30.095,7 tonnes, soit une valeur de 32,2 milliards de FCFA. En 2009, la pêche industrielle était opérée par 34 navires qui appartenaient à 6 armements de pêche. La pêche artisanale comptait 6.791 acteurs en 2008. Les femmes représentaient 23% de ces acteurs, elles étaient plus représentées dans les activités de mareyage et de transformation artisanale. Le nombre total d’embarcations recensées en 2008 était de 2.824 dont 38% de pirogues motorisées. Les engins de pêche les plus utilisés étaient les filets (75%), suivis des palangres (12,87%) et des lignes (10,43%). En 2008, on a recensé 211 fermes piscicoles privées et 10 fermes publiques. Cependant plusieurs de ces structures ne sont plus fonctionnelles. Plusieurs unités de transformation artisanale des produits de la pêche existent, elles fabriquent des produits fumés et salés-séchés vendus au niveau national et dans la sous région. Il existe une seule usine de transformation des produits de la pêche qui fabrique pour l’instant des produits fumés, salés-séchés et en saumure. Cette usine dispose d’une ligne de fabrication de conserves de thon qui n’est pas encore fonctionnelle, faute de matière première. Depuis 2002, plusieurs campagnes d’évaluation des ressources halieutiques ont été menées, qui ont concerné aussi bien les espèces démersales que pélagiques. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques et résultats. La dernière campagne d’évaluation des ressources menée au Gabon a concerné les ressources pélagiques et concernait le Gabon et le Congo. Elle a eut lieu en 2010, du 18 au 30 juin. Plus spécifiquement, la dernière campagne de 2010 a présenté les résultats suivants : - La biomasse estimée au Gabon est de 31 000 tonnes pour la Sardinella aurita et de 32 000 tonnes pour la Sardinella maderensis. - La biomasse estimée du chinchard est de 5400 tonnes - La biomasse estimée des pélagiques de type 2 (Carangidae, Scombridae, Sphyraenidae, Trichiuriuridae) est de 33 000 tonnes.
L’examen des tableaux de l’évolution du PIB[1] de la pêche montre que le secteur agriculture, Elevage et Pêche contribue aux alentours de 20 % en moyenne annuelle dans le PIB primaire. C’est une contribution satisfaisante, dans une économie dans laquelle l’exploitation pétrolière domine et émarge dans les activités du secteur primaire. De plus, la présence des activités d’exploitations minière et forestière dans le même secteur rend encore plus difficile, la possibilité pour les autres activités, agricole, piscicole et d’élevage d’occuper une place de choix.   Tab. 4 : Evolution du PIB pêche et contribution au PIB national de 2001 à 2005 La part du PIB agricole, piscicole et de l’élevage se situe un peu au dessus de 6 % du PIB total. La part de l’agriculture y est la plus prépondérante.  La pêche représentant 1,51 % du PIB ce qui représente une valeur ajoutée du secteur équivalent à 51,855 M de FCFA.
La consommation annuelle par habitant est estimée à 37,5 Kg, néanmoins ce chiffre doit être pris avec précaution et cache d’importantes disparités géographiques (consommation moindre dans l’intérieur du pays). La production nationale fournit près de 90% de la disponibilité apparente en produit halieutique, les 10% restant étant fournit par l’importation. Au Gabon, la mission d’élaboration des comptes économiques de la nation incombe à la Direction Générale de la Statistique (DGS) au travers de la Direction de la comptabilité nationale. C’est cette unité administrative qui calcule annuellement le niveau Produit Intérieur Brut (PIB). Cependant, la série relative à l’évolution du PIB de 2001 à 2010 est issue des travaux de la Direction Générale de l’Economie et de la Législation Fiscale (DGELF). Quoique ces travaux relèvent des données prévisionnelles, ce sont celles qui sont les plus récentes. En effet la contrainte de disposer nécessairement des données de l’année 2010 ne permettait pas d’utiliser les données de la DGS, beaucoup moins actuelles du fait des travaux de rattrapage de retard et de passage de l’ancienne série d’élaboration des comptes à la nouvelle série. La conséquence de cet état des faits est la difficulté à isoler la pêche dans les composantes du PIB. La seule désagrégation possible permet d’avoir le secteur agriculture élevage et pêche. Ce n’est qu’au premier trimestre 2012 qu’il sera possible de disposer des données de la DGS sur le PIB 2010, selon le chronogramme de rattrapage élaboré par la DGS. Malgré tout, nous pourrons joindre en tableau annexe les résultats disponibles de la DGS avec désagrégation jusqu’à la seule branche des pêches en terme de contribution au PIB. Cependant, il s’agira uniquement de l’activité de la pêche (y compris la pêche continentale et aquacole et non compris les travaux de transformation et de commercialisation). L’évolution du taux de change moyen du dollar et variation annuelle de l’Indice des prix à la consommation de 2006 à 2010 se présentent comme suit : 1 US$ = 522,9 F Cfa en 2006, 479,4 en 2007, 448,4 en 2008, 472,1 en 2009, 495,4 en 2010. Le % de variation annuelle de l’indice des prix à la consommation est de 4,0 en 2006, 5,0 en 2007, 5,3 en 2008, 1,9 en 2009 et 1,5 en 2010 (Source DGELF/DGS).